ACTUALITES

Mission décembre 2024

La nouvelle classe est opérationnelle

MISSION DU 4 AU 15 DECEMBRE 2024

Départ de Nantes à 10h45. Nous prenons une collation à l’aéroport en attendant notre vol qui doit décoller à 15h. Finalement, une heure de retard au départ en raison du grand nombre de bagages et une vérification technique de dernière minute. Vol avec quelques turbulences. Atterrissage à Cotonou à 21h40 et arrivée à l hôtel à minuit 20 après avoir réglé les problèmes de change et de téléphone.

5 DECEMBRE

Première journée touristique dans les environs de Cotonou sur le thème de l’esclavagisme. Nous commençons cependant, par une visite à Mme Flore Emma Mongbo, fondatrice et directrice de SIN DO, ONG partenaire du CCFD. Elle nous a parlé de la pauvreté et la faim qui amenait les familles à la traite des enfants, filles et garçons (vendus par les parents ou exploités). Nous avons abordé le sujet de la formalisation de l école et des instituteurs. Selon elle, nous devons garantir la continuité de ce qui a été initié en conservant les enseignants. Le devenir des enfants reste prioritaire. Puis nous avons pris la direction de Ouidah, capital culturelle du pays. Cette ville est en pleine expansion; beaucoup de travaux en cours : routes, hôtels. Impressionnant. Puis, nous avons visité le temple des pythons et avons suivi le chemin des esclaves jusqu’à la « porte du non retour ». Nous avons été accompagnés par Delphin, notre chauffeur, petit-fils d’un féticheur et Marcellin notre guide. Ils n’ont pas été avares en commentaires et anecdotes, tous les deux passionnés de culture africaine. Nous terminons la journée par la statue de l’Amazone.

Demain départ pour Parakou à 6h15

6 DECEMBRE

Départ de Cotonou prévu à 6h15 dans un bus flambant neuf. Sept heures trente plus tard et après quelques arrêts nous arrivons à Parakou où nous sommes accueillis par Alou. A notre arrivée, sœur Viviane. Nous nous dirigeons ensuite vers le village Peuhl par le chemin du monastère. Nous croisons sur notre route Fati, la couturière et une de nos correspondantes qui nous accompagne pour aller voir les nouvelles classes. Les enfants du village se joignent à nous puis c’est Michel l’instituteur qui nous rejoint.


7 DECEMBRE

Michel, l’instituteur, nous rend visite ce matin, ce qui nous permet d’échanger et de lui montrer ce que nous avons apporté pour l’école. Nous nous rendons à l’école, c’est samedi , il n’y a pas cours. Nous y retrouvons Michel qui a ouvert les classes. Fati et Alou nous ont rejoints. Tous les enfants qui nous ont suivi sont rentrés dans la classe et ont commencé à prendre leur place, puis ils nous ont chanté quelques chants. Nous passons chez Sani Saré avant de rentrer. Il aide les enfants de CM1 et CM2 à faire leurs devoirs et est le coach de la toute nouvelle équipe de foot du village. Il nous montre le tableau avec lequel il travaille ainsi que le cahier sur lequel il consigne ses activités. Nous déjeunons au monastère en compagnie de 3 personnes de « Graine d’amitié  » (Victor, André, Patrice). Nous mangeons le fruit de l’arbre au pain frit, fruit présenté par sœur Cyrille) Cela a le goût de la patate douce.

8 DECEMBRE

Alou, notre chauffeur attitré, nous emmène ce matin voir la ferme, centre de formation de Sokounon à Parakou, tenue par les Frères des Campagnes. Ils sont trois et accueillent une dizaine de jeunes en formation pendant l’année. Ils exploitent 38 ha en maraîchage, arboriculture et élevages en utilisant une irrigation de manière optimisée (paillage, goutte à goutte…) Nous restons déjeuner avec les frères. Le menu est composé uniquement de produits de leur production, y compris l’apéritif, un succulent alcool de dattes. Nous rentrons au village car une réunion avec l’association des parents d’élèves est programmée. A notre arrivée, tous les enfants aident à sortir les tables et bancs des classes afin de les mettre en cercle pour accueillir tous les participants. Michel, l’instituteur sert de traducteur. L’assemblée compte une centaine de personnes dont environ 60 enfants. Les femmes, les jeunes et les anciens sont également présents. La parole est donnée aux jeunes filles qui sont en CM2 et une en 6ème pour savoir ce qu’elles veulent faire plus tard. Elles s’expriment toutes. Plusieurs d’entre elles aimeraient être enseignantes, d’autres couturières, ou aides-soignantes et une pharmacienne. Les femmes se sont également exprimé à propos de l’alphabétisation qu’elles attendent avec impatience. Puis la parole a également été donnée aux jeunes qui ont commencé à faire des matchs de foot mais qui n’ont ni maillots ni chaussures, ils jouent pied-nu et empruntent des maillots. Ils nous disent être très intéressés par tout ce qui est sport et sont enthousiastes lorsqu’on leur donne un ballon de foot, un ballon de basket avec un panier et des raquettes de badminton avec des volants

9 DECEMBRE

Ce matin, nous avons eu la visite de Fati accompagnée de Farid, le bébé de Pélagie, l’institutrice. Elle le garde pendant que sa maman fait les cours et lui amène dès qu’il réclame pour sa tétée. Nous partons ensuite voir la directrice de l’école de Kpassa, Mme Alimatou. Les enfants de l’école de Gah Gbanan sont susceptibles d’aller dans son école à partir du CE1. Actuellement, un seul élève du village est chez elle. Nous lui apportons quelques petites choses et elle très contente de toutes ses attentions. Au déjeuner, nous rencontrons le frère Clément du Monastère de Kokoubou qui est en transit avant une nouvelle affectation. Juste après le déjeuner, nous apprenons que le maire de N’DALI (commune dont dépend le village), accompagné d’une délégation de 5 personnes, a fait une visite surprise à l’école du village. Il été très agréablement surpris, à la fois par la qualité de la construction et par la qualité de l’enseignement. Nous donnons les jeux et les poupées aux instituteurs et à Fati. Nous partons vers l’école de SOUNAN BORO pour aller voir la directrice, Mme Joséphine. La majorité des enfants du village vont dans cette école à partir du CE1 et les enseignants y sont rattachés pédagogiquement. Nous faisons la connaissance du 2ème directeur récemment nommé, Mr Félicien. La directrice fait venir tous les enfants du village pour nous saluer.

10 DECEMBRE

Ce matin, nous recevons le papa et la maman de Fati accompagnés de Michel pour servir de traducteur. Le papa est le président de l’association du village l’AJAG. Il nous remercie pour ce que l’association fait. La maman est la cuisinière de l’école, elle prépare la collation du matin. Les enfants sont en classe de 8h à 14h et ont une coupure à 10h pendant laquelle ils ont un petit repas. Nous recevons ensuite Mr Claude Dadéou qui est l’ancien directeur de Sounon Boro. Nous nous sommes assurés que la passation de consignes avait bien été faite avec Mme Joséphine et nous avons échanger sur le devenir de l’école. En soirée, quand il fait moins chaud, nous visitons les jardins du monastère en compagnie de sœur Noémie. Jusqu’à aujourd’hui les températures sont chaudes mais supportables, environ 35 en journée mais entre 18 et 20 la nuit. Par contre à Cotonou les températures ne baissaient pas la nuit.

11 DECEMBRE

Ce matin, livraison, des cahiers, stylos et autres fournitures qui serviront aux enfants mais aussi aux adultes qui devraient commencer l’alphabétisation prochainement. La coupure du matin a lieu à 10h30 et nous retrouvons les enfants dans la cour. Une collation va leur être servie (bol de riz avec un peu de sauce). Deux des plus grandes vont chercher la bassine de riz préparée par la maman de Fati. Cette dernière arrive pour faire la distribution. Avant cela, les enfants se sont mis en rang pour se laver les mains sous la responsabilité des plus grandes. En début d’après-midi, les responsables de l’AJAG nous rendent visite et nous discutons de l’école, des élèves et de tout ce qui s’y rapporte avec l’aide d’Alou et de Michel. Ensuite, nous avons rendez-vous avec Alimatou, la directrice de Kpassa et Mr Gaston Koto chef de la circonscription scolaire de Parakou (très bonne relation d’Alimatou). Nous traversons les villages de Kpassa Gambù et prenons au passage Désiré, président des parents d’élèves de Kpassa.

12 DECEMBRE

Nous avons vu Mme Flore à Cotonou, nous avons une préoccupation qui est de trouver des soutiens pour que l’école du village continue à fonctionner avec la même qualité de résultats et donc en conservant les enseignants qui sont au plus près des élèves car ils viennent du même milieu et parlent la même langue maternelle. Nous avons commencé une procédure pour que l’école devienne publique et soit reprise par l’état car nous n’avons pas vocation à la prendre en charge sur la durée même si nous souhaitons continuer à aider le village. Si cela abouti, dans les circonstances actuelles, nous n’aurons plus la main et les enseignants seront remplacés par d’autres venant de l’extérieur. En discutant avec Mr Dadéou, il a évoqué L’UNICEF qui a une antenne à Parakou et pourrait être un relais pour nous. Il ne nous reste pas beaucoup de temps mais nous allons essayé de voir quelqu’un sur place. Nous avons un premier rendez-vous à la mairie de Parakou avec Pierre Ayena (numéro un du pôle administratif de la mairie de Parakou). Nous faisons une visite de courtoisie et en profitons pour lui parler de notre souhait de décrocher une entrevue avec l’UNICEF. Nous réussissons à voir deux personnes. Le responsable est en déplacement, nous sommes bien écoutés. Nous ne savons pas où cela aboutira mais la porte est entrouverte et nous allons poursuivre en allant voir le maire de N’DALI demain . L’après-midi, avec Michel et Fati, nous nous rendons dans l’école de Sounon Boro qui accueille 53 enfants du village sur les classes de CE1 à CM2. Nous échangeons avec les 2 directeurs. Nous réglons les problèmes de manuels qui s’abîment très vite et doivent être remplacés souvent. Fati prend note de sensibiliser les parents et de couvrir les livres. Visite de l’orphelinat de KOMIGUIA près de l’école, tenu par Gisèle, une française. Elle accueille 36 garçons. Ils sont 3 pour s’occuper d’eux sans compter la cuisinière, le jardinier.

13 DECEMBRE

Nous nous rendons à l’école de Kpassa à 15mn à pied du monastère. Pour l’instant, un seul de nos élèves fréquente cette école mais Alimatou, la directrice est très concernée par ce que l’on fait et est très enthousiaste. Chaque classe d’enfants a préparé des chants, des danses et des sketches sur des thèmes très sensibles là bas (la scolarisation, le vol, le retard à l’école…). Dans l’après-midi, accompagnés du président de l’AJAG, de Michel et d’Alou, nous nous rendons à N’DALI (commune dont dépend le village, même si Parakou est plus proche) pour y rencontrer le maire. Il nous dit avoir été enchanté de sa visite à l’école en début de semaine si bien que lors d’un déplacement à Cotonou cette semaine, il est allé rendre visite au ministre de l’enseignement primaire pour demander la formalisation de l’école (passage au statut d’école publique). Cela doit se faire à la rentrée prochaine. Nous l’avons sensibilisé à notre souhait de garder les enseignants. Il est en phase avec nous. Autre information, un centre d’alphabétisation va ouvrir au village en janvier. C’est une forte demande des femmes.

14 DECEMBRE

Nous partons en expédition avec la voiture du monastère accompagné de l’équipée habituelle : Alou, comme chauffeur, Fati et Michel. Nous commençons notre journée par faire des courses à Parakou. Nous sommes à la recherche de tissus wax pour ramener. Nous trouvons ce que nous cherchons près de la mairie où il y a des boutiques puis faisons un rapide tour sur le marché de Noël qui vient de s’installer sous des tentes et durera jusqu’au 31 décembre. Tout est très bien organisé et très propre. Comme ils disent là bas, après ce sera janviose qui est la maladie du mois de janvier quand plus personne n’a d’argent car ils font tous de grosses dépenses pour cette période. Puis, nous nous rendons pour déjeuner au monastère de Kokoubou où nous devons retrouver Victor (de l’association Graines d’Amitié). Les moines récoltent beaucoup de miel de menthe sauvage qu’ils mettent en bouteilles. Le père Jean nous rend visite, nous le connaissons car il nous sert de relais quand nous envoyons de l’argent. Retour au monastère de l’Etoile où nous logeons avant d’aller au village de Gah Gbana. Les enfants nous attendent pour danser et nous dire au revoir. C’est également l’heure de l’entraînement de l’équipe de foot sous la houlette de Sani Saré. L’ambiance était très chaleureuse, nous nous sommes même mêlés aux danseurs. Nous quittons le village , certains des enfants nous raccompagnent jusqu’au monastère (2km de marche). La journée se termine au JANAKO, avec les partenaires que nous avons côtoyés cette semaine ainsi que les représentants du village. Chacun s’exprime sur les actions en cours et à venir. C’est la fin de cette mission très riche en rencontres, en échanges et en émotions.

15 DECEMBRE

Fin de la mission

Bilan de notre séjour. Nous avons eu un emploi du temps très chargé : rendez vous avec les partenaires, les autorités, visites d’écoles, moments partagés avec les villageois. Nous avons vécu beaucoup de moments très chaleureux et repartons la tête chargée de belles images et de beaux souvenirs. Lors de cette mission, nous avons pris conscience d’un certain nombre de choses. La maman de Fati prépare la collation des enfants tous les jours de façon totalement bénévole. A la mise en route de l’école, elles étaient plusieurs. Les autres ont arrêté car elles doivent gagner de l’argent pour faire vivre la famille. Nous avons donc décidé de la dédommager pour ses services comme nous le faisons pour d’autres du village qui contribuent au bon fonctionnement de l’école . Autre point, les classes ne sont pas terminées. Actuellement, il y a urgence pour faire une chape au sol afin qu’il y ait moins de poussière. Une autre urgence, c’est de faire des placards étanches pour que les enseignants puissent ranger leurs affaires. Il peut y avoir des termites qui mangent tout et des margouillats qui font des crottes partout. Le bureau a décidé de lancer la création de la chape. Malheureusement, pour les placards, à ce jour, nos finances ne le permettent pas (devis de 956 euros TTC). Notre contact avec L’UNICEF n’était absolument pas prévu, nous ne savons pas où cela va nous mener mais l’écoute que nous avons eue va dans le sens de ce que nous souhaitons, et peut être un soutien à notre action. Par ailleurs, tous les contacts que nous avons eu sur place semblent se consolider. Nous avons toujours eu des échanges très constructifs avec les partenaires : maire de N’DALI, directeurs, ex directeur, maître d’œuvre ils sont tous derrière le village, nous pouvons compter sur eux. L’accueil au monastère a été très chaleureux.

Prochaine mission juin 2025.

Mission d’avril 2024

Comme à notre habitude, le séjour a commencé par un rassemblement avec le village: l’AJAG (association des parents d’élèves), les vieux du village, quelques femmes et des enfants. 

L’occasion d’exprimer nos remerciements mutuels, notre gratitude pour cette collaboration et la volonté que celle-ci perdure « pour nos enfants, les enfants de nos enfants. » comme dirait Alou. Les femmes ont de nouveau exprimé le souhait d’apprendre le français, il y a des formations à la mairie auxquelles nous les aidons à s’inscrire, elles sont prêtes à prendre du temps sur leurs tâches ménagères. L’apprentissage du français au village par les enfants les a motivé et cela permet aux Peulhs de « communiquer avec les étrangers » parole d’un vieux du village, reconnaissant de l’évolution et l’expansion de celui-ci: puits, alphabétisation… 

L’AJAG est en préparation de la fête de l’école en juin prochain. Tous y sont très investis, à hauteur de 1000frCFA par enfant ! Il y a un réel engouement autour de ces classes, la cantine est gérée par la mère de Fati, qui elle-même a un rôle central auprès du fonctionnement du village et des classes où ses enfants vont, et son père n’est autre que le président de l’AJAG. 

Le jour de la rentrée des classes, après leurs vacances d’avril, nous avons distribué une vingtaine d’ardoises et 7 poupées pour les deux classes.

Le mercredi c’était jour de fête au village: célébration de la fin du ramadan à laquelle nous étions chaleureusement conviés. Au moment d’offrir les ballons de foot et volley de la part de SKB, un orage a gâché la fête pendant plus d’une heure. Mais les plus grands se sont bien rattrapés et envisagent de construire un terrain de foot sur une des parcelles du village. Une fois que le temps l’a permis, les enfants, habillés de la même wax achetée la veille par les mamans, ont pu nous présenter leur spectacle: des danses et chants toujours aussi entrainants !

Visite amicale à l’école de Kpassa, (école primaire publique à laquelle les enfants du village que nous parrainons se rendent a partir du CE1) où il y a 2 ans et demi nous avions constaté des classes sans toits, 60 enfants sur des parpaings, dans des classes aux murs fissurés et possiblement dangereux pour la sécurité. Et quel changement aujourd’hui « grâce a votre bousculade » comme dirait Alimatou, la directrice. 5 nouvelles classes très spacieuses, avec du mobilier neuf, un puits au milieu de la cours pour l’accès à l’eau inexistant à l’époque. 

L’ambiance a changé dans cette école, en preuve, une danse des CE1 et de la directrice: 

L’amitié, la confiance et l’envie d’avancer « main dans la main » pour citer Alou (une figure clé au village) ont une nouvelle fois été vécus de manière très intense par les 3 membres de SKB ayant faits le voyage. Nous revenons le coeur rempli de gratitude et de souvenirs inoubliables. 

Mission de novembre 2023

De très bonnes nouvelles au village, où nous avons vécu des moments forts en émotions. Nous avons comme toujours reçu un accueil très chaleureux des villageois qui s’impliquent de plus en plus dans leur projet de scolarisation. Lors de notre rencontre avec l’AJAG (association des villageois), nous avons évoqué l’alphabétisation des femmes ainsi que des gardiens de boeufs, il se mettent à en rêver !

Le projet de construction des deux classes sur les parcelles offertes par un villageois est grandement soutenu par le ministère de l’enseignement primaire que nous avons rencontré à Cotonou. Affaire à suivre…

Fête de fin d’année scolaire 2022-2023

Bravo aux élèves du village pour cette année scolaire réussie ! Des parents d’élèves et villageois investis avec la création d’un t-shirt à l’effigie des deux associations AJAG et SKB, une chorégraphie imaginée et travaillée par l’institutrice Pélagie et un partenariat solide dans le suivi pédagogique avec Claude Dadéou, directeur d’une école publique voisine. Merci à eux pour leur collaboration précieuse !

Rencontre Conseil des Béninois de France

Le 20 mai dernier, nous étions invités par le CBF (90 associations de la diaspora béninoise). Lors de son allocution, Mr Jean-Charles Ahomadegbe, président du CBF et co-fondateur du Forim, précise que l’association est apolitique et a pour mission de soutenir des organisations a but non lucratif. L’association commence à s’imposer ici et là-bas ce qui leur a permis de rencontrer le ministre des affaires étrangères, le ministre de la culture et le président de la république en décembre 2022 à Cotonou.

Depuis 2003, le CBF a financé 50 projets grâce au Forim. Les projets financés ont trait à l’enseignement, la santé, le handicap, le développement durable, le tri et la valorisation des déchets, l’égalité hommes femmes.

Interventions également de l’Ambassadeur du Bénin en France: Mr Eusèbe Agbanla ainsi que du président du Forim: Mr Mackensie Toutpuissant.

Les interventions ont été ponctuées d’intermèdes musicaux de grande qualité créant une ambiance très conviviale.

Nous sommes très fiers d’être reconnu et soutenu par le CBF et espérons faire partie de la liste des heureux financés l’an prochain pour la construction de deux classes.

Compte rendu de la mission de mars 2023

Durant cette visite, nous avons concentré nos efforts en priorité sur le projet des classes de Gah Gbanna, tout en suivant l’évolution de l’école de Kpassa. 

Gah Gbanna:

Nous avons été ravis de revoir les villageois, et de distribuer quelques fournitures aux instituteurs et élèves. Nous avions une décision importante à prendre ensemble concernant les parcelles sur lesquelles construire les deux petites classes afin que la propriété de celles-ci soit légalement certifiée. Après concertation avec l’association AJAG des jeunes du village, Mr Mario Bio Gouri, le propriétaire des parcelles jugées les mieux placées par rapport à un puits propose de faire don de 2000 m2 de terrain pour la construction des classes en dur et aux normes béninoises. L’AJAG (Association des Jeunes et Associés de Gah Gbanna) en deviendra la propriétaire. L’enregistrement du dossier officiel de l’AJAG à la préfecture est accompagné par les représentants de SKB. SKB et les villageois ont travaillé ensemble sur les statuts et le règlement intérieur de l’association.

Une délégation a rencontré le maire de N’Dali pour parler du projet de construction des nouvelles classes de CI/CP au village et ensemble, ils ont rencontré Mr Léonard, le CRP (chef de région pédagogique) pour évoquer l’intégration de ces classes au système scolaire national. L’école primaire publique de Sounon Boro, à 1.8km de Gah Gbanna, dirigée par Mr Claude Dadéou, qui supervise déjà le travail pédagogique des deux instituteurs de Gah Gbanna, suivra ce projet. Tous ces éléments dûment officialisés, vont permettre de compléter des demandes de subvention aux deux structures qui se proposent de nous aider à financer ce projet : la coopération internationale des Pays de Loire et le CBF (Conseil des Béninois de France).

Ecole publique de Kpassagambou:

L’école primaire publique de Kpassagambou est également une école amie. Nous avons apporté des fournitures : livres, crayons et poupées, ainsi que des compas professionnels pour le corps enseignant. Nous aidons cette école depuis plusieurs années en rencontrant avec eux la mairie pour l’alerter sur le mauvais état de plusieurs blocs de classes. Une solution est en cours.

Cette visite de 3 semaines, comme les précédentes, a contribué à pérenniser l’amitié et la confiance qui nous unissent. Nous avons terminé le séjour par un temps festif au village de Gah Gbanna, où c’est toujours un plaisir de voir les enfants danser et chanter. Puis nous avons organisé un pot dans un bar juste en face du Monastère, où absolument tous nos partenaires et amis étaient conviés. Ce fut le pot d’aurevoir .

Levée de fonds pour construction de deux nouvelles classes

La mission récente au Bénin de 4 membres de l’Association a permis de mettre en lumière que le projet pédagogique correspond parfaitement aux objectifs fixés. Cependant les parents d’élèves ont alerté sur le fait que les conditions de travail des élèves et des instituteurs devenaient compliquées dans des classes trop petites, l’une en tôle réalisée par les villageois est trop chaude en saison sèche. Les parents d’élèves ont créé une association pour soutenir financièrement ce projet de construction, un « vieux du village » a offert 1000 m² de son terrain. Les instituteurs de l’école publique voisine commencent une tontine pour participer également. Les devis réalisés font apparaître un coût total de 15 000 € pour deux classes. À terme ces bâtiments deviendraient une annexe de l’école publique la plus proche ou une partie d’école primaire – lorsque 50 élèves sont scolarisés dans des classes informelles au Bénin, l’Etat peut prendre la suite si la demande lui en est faite.

En conséquence, les villageois sollicitent notre aide. L’Association SKB peut dégager 4 000 € de son budget (nous versons chaque mois 200 € pour les salaires des instituteurs).

À titre tout-à-fait exceptionnel, nous vous sollicitons. Si vous êtes sensibilisés à ce projet d’intégration des enfants Peuls dans le système scolaire du Bénin, vous pouvez y contribuer, en cette fin d’année, en faisant un don (défiscalisable à hauteur de 66%) en cliquant sur ce lien.

Compte rendu de la mission de septembre 2022

Nous avons retrouvé des enfants épanouis, joyeux d’être à l’école et bien équipés pédagogiquement. Des parents d’élèves investis et des instituteurs formés à des méthodes nouvelles. Nous parrainons cette année environ 80 élèves et il y a une dizaine de gardiens de boeufs non scolarisés.

Fait remarquable, un vieux du village donne 1000 m2 au village: tamponné et officialisé par le maire de Ndali. Une première pierre à l’édifice pour la construction des classes: bravo !

Autre fait remarquable : création d’une association de jeunes qui a commencé à récupérer de l’argent pour les futures classes. Déjà 100 000 francs en caisse (150 €). Ils attendent les récoltes qui tardent à cause du temps pluvieux pour en mettre plus. Les maisons souffrent des averses orageuses incessantes, les voies de circulation trouées, laminées par la pluie et donc des déplacements difficiles.

La dynamique du village s’intensifie. Les villageois prennent des initiatives pour améliorer les conditions de vie des élèves et des instituteurs dans les petites classes en construisant deux classes plus spacieuses et plus solides. Des levées de fonds sont en cours pour les aider à mener ce projet à terme.

Suivi sur l’aide que nous apportons à l’école publique de Kpassagambou: nous avons offert quelques fournitures (compas, craies etc) à Alimatou qui nous a remerciés avec tous ses enseignants. Le maire de Parakou, averti par nous-mêmes de notre arrivée à Kpassa le 30 septembre, a visité l’école la semaine précédente et promis des choses. Notre rencontre est à visionner sur la chaine béninoise MPVision TV :

Soirée théâtre-appart en plein air

Pour la deuxième édition, vous avez été 110 personnes à la carrière de La Poitevinière !

Se sont produits: la troupe de théâtre les Fagotins récompensée à plusieurs reprises au festival des Arlequins à Cholet, le conteur Yves Naud qui a créé pour l’occasion un conte à partir d’une légende de La Poitevinière « le saut du saunier » et pour finir le groupe Kamarès qui nous a enchanté avec ses airs de rock et de blues…

Tous les bénéfices et dons ont été reversés à l’association, merci du fond du coeur pour votre soutien. Nous vous donnons rendez-vous pour notre prochaine soirée: vendredi 1er septembre 2023.

Troupe de théâtre Les Fagotins
L’équipe SKB

Fête de fin d’année scolaire

Grande réussite grâce au travail et la créativité des directeur-trices-s des écoles voisines, merci à eux pour leur collaboration. Bel investissement des parents d’élèves qui ont cousu des tenues pour l’occasion. Les premiers de chaque classe ont reçu un lot composé d’un sac d’écolier et de fournitures scolaires.

Bravo à tous les élèves ! Une fête d’école qui s’est terminée avec des danses traditionnelles Peulh !

Danses traditionnelles Peulh

Progression des élèves

7 mois après la rentrée, les élèves de CI et CP progressent très bien et avec enthousiasme ! Le tout supervisé pédagogiquement par le directeur de l’école voisine de Sounon Boro. Merci pour vos dons qui permettent la scolarisation de ces enfants Peuhl.

Classe de CI, institutrice Pélagie
Classe de CP, instituteur Michel
Une récré animée

Compte rendu de la mission de septembre 2021

Les semaines ont été bien chargées ! Nous avons dû licencier l’instituteur de CP puis réembaucher une femme: Pélagie, avec l’aide de l’école publique de Sounon Boro qui accueille 10 de nos CE1 cette année. Cette école se trouve à 1,850 km au Nord du village (pas de relief, trajet en campagne).

L’école de Sounon Boro est une école pilote et son directeur assurera le suivi pédagogique de Michel et Pélagie, nos instituteurs, d’autant qu’une réforme de l’enseignement en CI entre en vigueur cette année. Claude, son directeur, se propose de nous aider à faire une demande d’officialisation de nos deux classes informelles en classes publiques.

C’est un vrai partenariat complet avec l’école de Sounon Boro qui commence.

L’équipe de direction de Sounon Boro accueilli par Michel, l’instituteur de notre CP.

Nous finançons deux instituteurs pour un CI d’une vingtaine d’élèves et un CP de 25 élèves (comparativement aux classes de 60 à 100 élèves des écoles publiques, ce sont de très bonnes conditions).

Nous parrainons les 11 CE1 issus de notre CP (10 filles, un garçon) en fournissant une grande partie des fournitures, cahiers d’activité, uniformes et montant des repas. Une partie est toujours payée par les parents mais nous avons choisi de la réduire pour que tous les enfants soient bien équipés sachant que les soins médicaux, entièrement à la charge des parents, les empêchent parfois d’acheter les cahiers à temps. Sur le plan matériel, nous avons financé: 14 tables-bancs pour la classe de CI, poupées et voitures, fournitures scolaires et sacs ainsi qu’une partie des cahiers d’activités de math et français pour les CP: un cahier acheté, un cahier offert par SKB car l’an passé, seules 17 familles avaient fait l’achat et cela pénalise le travail de toute la classe.

À l’arrière-plan: Michel (Instit CP), Fati (maman d’élève), Pélagie (instit CI)

Nous aidons aussi l’autre école publique de Kpassagambou (touchant le monastère à 2,6 kms au sud du village), en faisant pression avec l’équipe de l’école, auprès de la mairie de
Parakou pour qu’elle répare les classes délabrées dangereuses pour les élèves, et leur fournisse un point d’eau (actuellement inexistant pour 350 élèves). Le rendez-vous obtenu avec le chef des services techniques puis le maire en personne a permis de débloquer le dossier : ils auront un forage d’ici 2023. L’école et les parents d’élèves sont vraiment contents : avec de l’eau, ils vont pouvoir faire cantine normalement, et enfin respecter et faire respecter les gestes barrières.

La classe de CP de l’école publique qui accueillait 84 élèves.

Vos dons permettent de continuer nos actions, merci pour votre soutien et confiance !